Republiée sous cette forme en 2014 sur le madtelier d'écriture.
Bisous dans le cou et viol au couteau
Les deux adolescentes
venaient de passer le seuil du vieux manoir. Le comte les observait
depuis un coin obscure. Bien qu'il ai adopté ce pseudonyme, il
n'appartenait à aucune lignée donnant droit à un tel titre de noblesse
et n'était qu'un squatteur en cette demeure abandonnée. Il prit le temps
d'observer ses futures victimes, elles n'étaient pas bien âgées, tout
au plus une quinzaine d'années, et sentaient la vierge en quête de
romance, ses victimes préférées. Le retour en grâce du mythe du vampire
romantique était une véritable bénédiction pour lui. Fini les fans de
Buffy se croyant de taille à chasser le vampire, presque fini les
gothiques dépravés et leur maquillage à outrance qui lui donnait la
nausée et qu'il fallait nettoyer avant de pouvoir consommer. C'était
désormais un véritable âge d'or pour lui avec ces midinettes à la
recherche du grand amour impossible qui venaient se jeter dans la gueule
du loup, aveuglées par leurs fantasmes de romantisme pur et
d'abstinence.
La première des
adolescentes était une petite brune, légèrement enrobée ; selon les
critères du comte elle était parfaite, contrairement à la seconde, une
blonde plus élancée aux vêtements aguicheurs et qui elle était refaite.
Il ne pouvait s'empêcher de penser que la chirurgie esthétique aussi
jeune devrait être interdite, la qualité du produit était
irrémédiablement contaminée. C'est pour cette raison qu'il dégusterait
celle-ci en première pour la faim afin de garder le meilleur pour la
fin.
Il était temps de
passer au premier acte, les préliminaires : commencer à instiller une
atmosphère angoissante, propre à faire monter le sentiment d'insécurité
dans l'esprit de ces demoiselles au demeurant fort impressionnables. Il
fit se refermer violemment les battants de la porte massive dans un
terrible vacarme ; ce n'était pas très original mais l'effet était
toujours aussi efficace, et il ne voyait pas de raison d'innover quand
les grands classiques avaient fait leurs preuves.
Deuxième étape :
diviser pour mieux régner. Encore une fois le comte s'en tenait aux
fondamentaux. Il ne comprenait pas le goût des humains pour les
challenges ; lui n'avait de goût que pour le sang et la souffrance et ne
ressentait pas le besoin d'innover ; il ne voyait pas l'intérêt de
chercher la nouveauté alors que les choses fonctionnaient très bien
telles qu'elles étaient. Pour séparer les demoiselles, il usa de son
pouvoir psychique, distillant une petite confusion pour leur faire
oublier leurs intentions de rester ensembles puis il ne restait plus
qu'à suggérer à la première que son nom était appelé en haut de
l'escalier tandis que la seconde ressentait le même appel dans la
direction opposée.
S'il avait décidé de
commencer par la blonde, il ne voulait pas priver la seconde du
spectacle, c'est pourquoi il parti à sa rencontre en premier afin de la
capturer. Il l'avait attirée dans la grande salle où il avait l'habitude
de prendre ses repas. La salle était immense, vide de tout mobilier,
avec un grand âtre. Il se glissa sournoisement derrière elle sans un
bruit alors qu'elle explorait la pièce du regard à la recherche de cette
voix qui l'avait appelée. Il murmura « derrière » à son oreille et au
moment où elle tourna la tête il se déplaça en un éclair pour se
retrouver de l'autre côté. Ne voyant rien derrière elle, elle se
retourna à nouveau pour se trouver cette fois-ci nez à nez avec son hôte
affichant un sourire morbide. Sous le coup de la surprise elle perdit
complètement l'équilibre pour se heurter violemment les fesses sur le
sol en pierre.
De toute évidence, le
comte ne correspondait pas à ce qu'elle s'attendait d'un vampire ; sa
peau était grisâtre, il n'avait pas de cheveux ni de nez, ses dents
étaient aussi sales que pointues et son visage était parsemé de rides
profondes. Transie de peur elle tenta de se relever pour fuir mais il la
saisit alors par la cheville pour la propulser violemment sur le mur le
plus proche. Sous le choc, sa jambe droite se brisa, le tibia
ressortant ensanglanté au milieu de celle-ci. La jeune fille ne sentit
pas la douleur car elle avait immédiatement perdu connaissance, mais le
réveil serait douloureux.
Le comte pris le temps
de cautériser la fracture ouverte afin de ne pas gâcher le sang
s'écoulant de la blessure, non sans en avoir goûté quelques gouttes qui
l'avaient mis en appétit. Il l'attacha ensuite au mur par les poignets
avec des chaînes rouillées mais parfaitement solides, entièrement nue,
les pieds balançant à quelques centimètres au dessus du sol. Finalement
il alluma un feu dans le foyer de la cheminée afin qu'elle ne prenne pas
froid. Il avait, dans ses jeunes années de vampire, fait l'erreur de
conserver ainsi une victime trop longtemps dans le froid et elle était
tombé malade ; les anticorps dans le sang lui avaient conféré un goût
acide extrêmement désagréable et il avait été obligé à contre-coeur de
se débarrasser de ce produit périmé.
Maintenant que le
copieux déjeuné du lendemain était prêt, il s'était mis en chasse de son
repas du soir. Il commença par distiller la peur par petites touches :
un courant d'air glacial, le claquement d'une porte, une ombre qui passe
à la limite du champ de vision. Tout cela pour l'amener là où il
voulait qu'elle arrive. Quand la jeune femme vit son amie attachée au
mur, reprenant à peine conscience, la terreur atteint son summum ; elle
ne put s'empêcher de lâcher faiblement un « oh mon Dieu ! ». Son amie
qui avait retrouvé ses esprits vit le vampire arriver dans son dos mais
ne put la prévenir que trop tard.
Le comte la saisit par
les poignets, l'entraînant dans une valse improvisée, la tenant si fort
qu'elle ne sentait plus ses mains et se débattait en vain. Finalement il
s'immobilisa, la tenant fermement contre lui et l'embrassa sur ses
lèvres colorées d'un rouge à lèvre rose bonbon. Elle avait presque
arrêté de se débattre lorsque d'un coup de dent il lui arracha une
partie de la chaire de sa lèvre inférieure. Il la relâcha alors après
avoir pris le temps d'observer avec délectation son visage se
transformer sous la douleur. Après avoir sucé le peu de sang qu'il
contenait, il recracha le bout de chair sur le sol et dit avec un
sourire lugubre : « Je le savais, une couleur plus sombre sur les lèvres
vous met bien plus en valeur ».
La jeune fille à peine
libre et prête à abandonner sans remord sa camarade s'était précipitée
sur l'unique porte de la pièce qui demeura fermée malgré ses assauts
hystériques. Alors qu'il s'apprêtait à retourner à l'attaque, il fut
interrompu par la brune qui lui lança : « Vous êtes un véritable malade
mental ». Amusé de la remarque, il délaissa un temps sa proie pour se
retourner et répondre à celle-ci : « Désolé de vous contredire très
chère mais je ne suis absolument pas un malade mental même si cela vous
déplait. Un humain qui agirait comme moi pourrait à juste raison être
taxé de maladie mentale car agissant contre nature. Pour ma part je suis
en parfait accord avec ma nature et ne mérite nullement cette
appellation. Les seuls malades mentaux parmi les vampires sont ceux qui
vous font fantasmer et qui préfèrent boire du sang animal ou de synthèse
par respect pour la vie humaine. Mais je doute que de telles créatures
existent, malheureusement pour vous. » Puis, laissant sa détractrice
sans voix, il s'en retourna à ses occupations qui continuaient de
s'acharner sur la porte.
Il la saisit par un
poignet pour la faire se retourner mais dans un élan de courage elle lui
porta un coup de sa main libre, lui infligeant quatre profondes
griffures. Il fut amusé de la voir désemparée en ne voyant pas la
moindre goutte de sang couler de ces blessures. Elle tenta de porter un
second coup mais le comte était désormais sur ses gardes et il l'évita
sans problème, rattrapant la main au vol d'un coup de mâchoire.
Renforçant sa prise, il finit par lui arracher les quatre phalanges
qu'il maintenait dans sa bouche tandis que de l'étreinte de sa main il
brisait les os de son autre main en centaines de fragments.
Submergée de douleur et
de haine, la jeune fille criait et pleurait toutes les larmes de son
corps sans pour autant abandonner sa lutte et elle continuait de se
débattre en lui donnant de violents coups de pieds dans les tibias. Bien
qu'il trouva ses tentatives de lutte plus amusantes qu'ennuyantes, il
balaya ses jambes d'un mouvement ample du bras et la fit basculer pour
heurter le sol dans un choc qui interrompit brièvement ses jérémiades.
Il maintint ses jambes en appuyant ses genoux au dessus de ceux de la
jeune fille et saisit les chevilles de ses mains avant de tirer un coup
sec qui brisa les deux genoux, lui arrachant un cri de douleur
jubilatoire. Cependant, malgré ses deux mains estropiées, elle
continuait à agiter les bras dans sa direction, comme s'ils pouvaient
être du moindre secours contre son assaillant. Pour couper court à ce
brassage de vent, le comte abattit le tranchant de ses mains sur les
épaules de sa victime et ses bras retombèrent mollement sur le sol dans
une position qui semblait bien plus appropriée.
Elle était désormais à
peine conscience et n'était plus agitée que de soubresauts. Il profita
de ce moment d'accalmie pour corriger le petit défaut qu'il lui avait
trouvé au premier coup d'œil. Après lui avoir arraché son haut-de-corps,
il entreprit d'inciser sa poitrine avec un ongle avant de plonger sa
main pour en ressortir ce corps étranger de silicone ; il procéda de
même avec le second sein avant de laisser les plaies se refermer sous
l'effet de sa salive, finissant de lécher l'hémoglobine répandue avant
qu'elle ne coagule.
Le comte n'oubliait pas
que la jeune fille au sol était venue chercher l'amour et il
s'apprêtait à lui en donner. Bien sûr il ne possédait pas de coeur
pouvant alimenter un système vasculaire et était donc dans l'incapacité
d'avoir la moindre érection. Mais sa libido était morte avec lui pour
laisser place à un goût pour la souffrance, et pour cela il n'avait nul
besoin de pénis, les chasseurs de vampires qui lui avaient rendu visite
par le passé s'étaient chargés de lui amener tous les ustensiles
nécessaires à une soirée réussite.
Elle reprenait à peine
conscience quand il revint avec un sac rempli de ses instruments de
torture ; elle gémissait comme si elle n'avait même plus la force de
pleurer. Le comte aurait donné cher pour savoir ce qu'il se passait dans
sa tête mais la perte de toute empathie faisait partie des
contreparties de son immortalité. Pendant ce temps, la petite brune
toujours suspendue continuait de hurler et de l'insulter mais ce n'était
pour lui que des mots doux qui accroissaient son excitation.
Pendant qu'il finissait
de déshabiller sa victime en lui arrachant ses vêtements, il parcourait
son corps avec un pieu de bois, infligeant régulièrement de petites
incisions auxquelles il s'abreuvait goulument. Quand il fit pénétrer le
pieu dans son intimité, elle retrouva les forces de pousser un cri qui
se mut rapidement en une longue complainte. Le vampire se retourna alors
vers son autre captive et dit d'un ton amusé : « Je les fait toutes
crier, et sans me vanter je sais qu'aucune n'a jamais simulé » avant de
partir dans un rire sinistre alors que ses actes redoublaient de
violence. Une fois que les possibilités offertes par le pieu furent
épuisées, il l'échangea contre un couteau de chasse parfaitement
aiguisé.
La torture s'était
poursuivie plus d'une heure lorsque sa victime poussa son dernier soupir
dans un râle si tenu qu'il était à la limite de l'audible. C'était le
signal que les festivités devaient s'arrêter. Il se dépêcha de finir son
repas en plantant ses crocs profondément dans la jugulaire. Il fallait
boire le sang tant qu'il était encore frais, le sang était une denrée si
périssable et il ne voulait pas en rater une goutte. Il y avait un
temps pour les réjouissances et un temps pour satisfaire son appétit et
le second était arrivé.
Sa captive avait arrêté
de l'interpeller et se contentait de pleurer à chaudes larmes. Il remit
du bois dans l'âtre de la cheminée car son bien-être le préoccupait...
Pour l'instant. Finalement, il s'approcha avec un verre d'eau et la
força à boire en estimant bon d'expliquer : « Tu ne voudrais pas mourir
de déshydratation à pleurer ainsi. » Puis il lui souhaita une bonne
nuit, passant tendrement sa main sur sa joue, récoltant ses larmes sur
ses doigts. Il s'en alla ainsi, portant les doigts à l'orifice qui lui
tenait lieu de nez ; l'odeur de peur contenue dans ces larmes avaient un
effet enivrant pour lui. Il n'avait pas besoin de dormir pour sa part,
contrairement à la jeune femme épuisée par tant d'émotions, mais il
était repu et la vider à cet instant aurait été contreproductif ; elle
lui servirait de déjeuné pour le lendemain.
Il revint dans la nuit
alimenter le feu, la demoiselle avait fini par s'assoupir d'un sommeil
agité. La danse des flammes projetait une lueur vacillante sur son
visage qui avait quelque chose d'hypnotique. Il l'observa, immobile dans
un coin de la pièce, attendant qu'elle se réveille. La lumière du matin
pénétrait avec mal par l'unique ouverture calfeutrée quand elle reprit
conscience. Ses pleurnichements ne tardèrent pas à revenir alors qu'elle
n'avait toujours pas remarqué sa présence, cachée dans l'obscurité du
fond de la pièce. Cette salle avait l'avantage de n'être que peu baignée
par la lumière du jour même lorsque la lucarne n'était pas encore
obstruée ; le vampire ne savait pas si l'architecte ayant construit la
demeure était parfaitement incompétent ou si les propriétaires l'ayant
fait bâtir partageaient son aversion pour le bronzage mais il leur en
était grès.
Quand il se rapprocha
d'elle, sortant de l'obscurité totale, et qu'elle l'aperçut, ses larmes
s'intensifièrent et elle le supplia « Pourquoi vous ne me tuez pas qu'on
en finisse ? » Le comte qui avait fini par s'accoutumer au manque de
patience des humains ne se formalisa pas de cette requête et répondit
naturellement « Mais rien ne presse ma chère, chaque chose en son temps
et au final nous serons tous les deux satisfaits. » et il s'approcha
jusqu'à pouvoir plonger ses crocs dans le cou de la jeune fille. Alors
qu'il puisait quelques gorgées pour se requinquer il pouvait sentir sur
sa peau tendre la douce odeur de la terreur qui la parcourait et
ressentit le courant électrique qui la faisait frissonner de ce qu'on
appelait communément la « chaire de poule ».
Quand il la relâcha,
elle trouva la force de se débattre, essayant vainement d'arracher ses
chaînes, mais ne réussit qu'à se cisailler les poignets et fut
rapidement abandonnée par ses forces, plongeant un peu plus dans le
désespoir. Il la maintint en vie toute la journée, réussissant à la
forcer à boire. Le problème était que les humains ne se conservait que
peu de temps, préférant se laisser mourir, et il dut se résoudre à
s'occuper d'elle le soir venu. Viendrait ensuite cette période de vache
maigre de la semaine où les visites étaient rares, à attendre le
prochain week-end que d'autres intrépides arrivent. Mais il aurait bien
le temps de se soucier de ça le lendemain.
Il commença doucement
par faire de petites entailles avec ses ongles à différents endroits de
son corps, léchant le sang s'en écoulant ; les préliminaires étaient
extrêmement importantes et il ne se lassait pas de les faire durer. Sa
captive ne bronchait pas, elle semblait avoir décidé de lui refuser le
plaisir de l'entendre gémir et elle se retenait, intériorisant la
douleur tout en mordant fermement ses lèvres. Mais le vampire savait que
les femelles humaines avaient cette tendance à feindre l'indifférence
comme technique de séduction et au lieu de lui gâcher son plaisir, cette
entreprise n'avait qu'augmenté son excitation et sa soif.
Quand sa main plongea
entre ses cuisses elle n'émit pas le moindre son, fermant les yeux et
mordant ses lèvres de toutes ses forces. Les ongles acérés du vampire
multipliaient les coupures aux lèvres avant de s'enfoncer plus
profondément. Il s'agenouilla et entama un cunnilingus ; le sang avait
un arrière-goût de ciprine mais restait potable. D'un coup d'ongle, il
lui offrit une excision artisanale qui lui arracha enfin un cri
déchirant, comme un condensé de tout ce qu'elle avait retenu jusque là.
Le comte prolongea son cunnilingus jusqu'à ce que le flot de sang se
tarit.
Il se redressa et
remarqua qu'elle avait les lèvres ensanglantées à force de les avoir
mordues si fort et il ne put se retenir de l'embrasser, obligé de saisir
fermement sa tête afin de l'empêcher de se débattre. Elle essaya en
vain de lui rendre la pareille en le mordant mais sa tentative fut un
échec ; elle réussit cependant à le faire reculer et lâcher
temporairement son étreinte. Puis il enfonça ses dents dans son cou,
laissant le sang couler doucement dans sa gorge.
Il lui arracha ensuite
le téton du sein droit d'un coup de dents et entreprit de s'y abreuvoir.
Un psychanalyste aurait probablement vu dans cet acte les
manifestations d'une frustration freudienne mais il n'était pas humain
et ne voyait dans le sein qu'une partie du corps parfaitement
vascularisée et facile à prendre en bouche. Il passa ensuite au second
sein car il savait que les femmes aimaient que l'on ne néglige aucune
zone érogène.
Alors que la jeune
fille était au bord du malaise, il lui accorda quelques heures de répit
afin qu'elle puisse se reposer. Il voulait que cet instant privilégié
dure toute la nuit et il se devait de la ménager. Il revint ensuite avec
son couteau qu'il avait pris le temps de nettoyer et d'affuter. Encore
une fois il ne négligea pas une seule zone érogène, jouant du couteau
comme un chirurgien du bistouri, prenant bien garde de ne jamais lui
infliger de blessure mortelle.
L'aube n'était plus
très loin quand il sentit qu'elle était sur le point de flancher
définitivement. Il planta ses crocs dans son cou et sentit la vie la
quitter doucement, accompagnant le sang qui quittait ses veines. Vidée
de ses forces elle sembla s'éteindre doucement et paisiblement, ses
muscles se relâchant jusqu'à ce qu'elle pende inanimée. Le vampire finit
de puiser son sang jusqu'à la dernière goutte prélevable et quand il la
lâcha elle vacilla un instant au bout de ses chaînes comme une
marionnette au bout de ses fils.
Il se débarrassa des
corps en les incinérant dans la grande chaudière se trouvant dans le
sous-sol de la bâtisse. Les vêtements suivirent les corps ; le vampire
ne conserva que les porte-feuilles et les téléphones portables. Il
n'avait pas lui-même usage de ce type de biens matériels mais il
s'agissait de la commission pour la responsable de l'office du tourisme
qui lui envoyait tous ces visiteurs dans sa demeure pittoresque, ils les
déposerait dans l'entrée où elle pourrait venir collecter sa part du
deal.
En regardant les corps
calcinés à travers les flammes, il se dit qu'il serait temps qu'il
envoie enfin une lettre à toutes ces auteurs à succès qui avaient fait
de lui un fantasme d'adolescente pour leur dire à quel point il était
fan et comment leurs œuvres avaient changé son existence.
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